Introduction

"Qu'on se le tienne pour dit : Désormais, la loi du plus beau règne en seigneur et maitre dans notre société"  La mutante et le boxeur, Marthe Pelletier.
De nos jours, la beauté est un critère dominant dans notre société. Dès son enfance, l'individu est jugé sur son apparence; le "beau" se verra privilégié, tandis que le "laid" sera étiqueté et montré du doigt. Plus tard il pourra être victime de discrimination car il ne sera pas "assez beau" pour notre société. Mais la question que l'on se pose est : qu'est-ce que la beauté ?
 La naissance de Vénus,
de Sandro Botticelli, peinte vers 1485.
Vénus est la déesse de l'amour, de la beauté, de la fertilité et de la mer. Elle représente le canon esthétique de la Renaissance par la grâce de ses formes généreuses.

Autrefois, la femme "belle" était la femme  au teint blanc, ronde, avec de fortes hanches et une poitrine opulente. La minceur était considérée comme un signe de faiblesse et de maladie. De l'Egypte ancienne au XXIe siècle, la femme idéale n'a cessé d'évoluer à travers les siècles, mais Vénus reste la représentation dominante dans notre culture occidentale.

Cependant, les normes du canon de beauté évoluent : celles que l'on trouvait belles autrefois, ne le sont plus aujourd'hui. Les critères de la beauté actuels sont les suivants : ultra-minceur, peau lisse, grande poitrine, fesses musclées, nez droit, oreilles bien modelées, lèvres pulpeuses. Ces critères sont dictés par les médias, les magasines de modes, la télévision.

Une couverture du magasine
Femme Actuelle.


Par exemple, on remarque la rubrique "mincir, c'est simple : le régime Zero interdit de Weight Watchers".

De nombreux sociologues et psychologues ont réalisé des études qui démontrent que cette discrimination basée sur le physique est très présente dans notre société.
Qu'il s'agisse d'un métier de relations directes avec le public ou d'un métier standardiste, le laid reste victime d'une discrimination!


Le sociologue Jean-François Amadieu, professeur à l'université Paris-I, spécialiste des relations sociales au travail ainsi que des déterminants physiques de la sélection sociale, a réalisé de nombreux testings afin de mettre en évidence cette discrimination. Il publie en 2002 Le poids des apparences. Beauté, amour et gloire.  Cet ouvrage démontre que la beauté joue un rôle décisif dans notre réussite, professionnelle ou personnelle. L'étude répond aux questions existentielles : "Réussit-on mieux à l'école si on est beau ? A-t-on plus de chances de trouver un premier emploi, de faire une belle carrière ou de bien gagner sa vie ? Est-on plus heureux en amour ? Et si notre visage, notre allure jouaient un rôle essentiel dans notre destinée ? Et si l'apparence physique était un des facteurs les plus insidieux de détermination sociale et de reproduction des inégalités ?"
Ce qui nous amène à la notre sujet : La chirurgie esthétique. Elle s'est beaucoup développée après la Seconde Guerre Mondiale. Utilisée à la base pour réparer des visages, pour passer du visage mutilé et ravagé au visage "normal", elle est maintenant utilisée pour faire passer du "laid" au "beau".
Elle est nécessaire pour réparer une anomalie physique et peut faire disparaître certains complexes qui jouent énormément sur le moral de l'être humain. Aujourd'hui on s'aperçoit qu'elle n'est plus seulement utilisée pour se sentir mieux mais simplement pour être toujours plus beau, pour atteindre la perfection. On rencontre même des sites qui permettent de calculer la beauté et d'évaluer son visage !
Nous essaierons de comprendre pendant cette étude, comment la chirurgie esthétique est-elle devenue un phénomène de société. Nous étudierons ses origines, puis les raisons qui nous poussent à y avoir recours, et enfin ce phénomène chez les adolescents.

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