A) Une société très portée sur le physique.
S'il faut être beau et mince pour devenir une star de cinéma, ce n'est pas très différent pour les autres métiers.
Qu'il s'agisse d'un métier de communication ou de standardiste, la discrimination est très présente dans notre société.
Exemple de l'obésité : Le sociologue Jean-François Amadieu (voir Introduction) a réalisé plusieurs testings sur la discrimination à l'embauche et l'obésité en avril 2005.
Démarche : Envoi de CV de personnes ayant les mêmes compétences.
Démarche : Envoi de CV de personnes ayant les mêmes compétences.
Résultats :
(Source : PulpeClub.com, "l'incroyable discriminé")
Conclusion: Des candidats obèses ont 3 fois moins de chances d'obtenir un entretien d'embauche que des candidats minces.
Comment ne pas être tenté de modifier son corps lorsque notre physique est aussi évalué dans un entretien d'embauche ?
B) L'influence des médias.
Ci-dessus un extrait d'interview du Dr. Mitz : L'image et la
dictature des médias, chirurgie et fantasmes.
En effet, les médias, la télévision, les magazines, les publicités sont les principales causes qui nous poussent à avoir recours à la chirurgie esthétique. Nous nous retrouvons constamment confrontés à ces images de femmes "parfaites" qui nous font "baver" à un tel point que nous montrons leur photo au chirurgien pour qu'il reproduise telle ou telle partie de leur corps! Selon les chirurgiens esthétiques d'Hollywood, les chirurgies les plus demandées sont le nez de Nicole Kidman, les yeux de Halle Berry, les lèvres de Liv Tyler et le corps d'Angelina Jolie pour les femmes. Quant aux hommes, les yeux et les lèvres de Brad Pitt, le menton de Russell Crowe et les joues de Leonardo DiCaprio. (Source : Gala, 13 février 2003)
Aussi, nous constatons que très peu de personnes "moches" ou obèses deviennent des stars du cinéma ou de la télé. Pourquoi ? Parce que le "beau" sert à vendre. Il est un support commercial qui donne envie au client d'acheter un produit. N'est-ce pas vrai? Qui n'a jamais regardé un film uniquement parce qu'un bel acteur y jouait ?
C) La chirurgie esthétique : Une solution au mal-être?
Qui n'a jamais entendu une amie se plaindre de son grand nez, de sa poitrine trop plate ou encore de ses lèvres pas assez pulpeuses? La chirurgie est-elle vraiment la solution à toutes nos disgrâces? Ou n'est-ce pas un problème psychologique?
Il est vrai que dans des cas, la chirurgie esthétique se révèle être une solution à un malaise profond, un complexe qui nous pousse à nous renfermer sur nous-mêmes et avoir des difficultés à s'intégrer. Comment s'aimer et avoir confiance en soi si l'on déteste son corps?
Voici le témoignage d'une jeune femme complexée par son nez depuis toujours et qui a subi une intervention :
"Me refaire le nez a été la première grande décision de ma vie. J'allais partir à la fac dans une nouvelle ville, je voulais être une nouvelle femme. Et de ce jour, effectivement, je n'ai plus été la même, moi qui étais très solitaire, très renfermée, ça m'a donné de la force, de l'assurance. (...) Pourtant, tout a changé pour moi à partit de là. Cela m'a fait grandir, j'ai su ce que je voulais, comme si j'étais devenue adulte ce jour-là. "
Ana, 21 ans. (Source : Modifier son corps, Marie-Christine Colinon)
Mais il faut aussi être sur de faire le bon choix car une opération n'est pas toujours nécessaire. Le chirurgien décide d'accepter ou non d'opérer, et peut parfois recommander à son patient de consulter un psychologue afin d'apprendre à aimer ses défauts.
Le Dr. Pannier raconte : "j'ai reçu un jour une jeune fille, venue avec sa mère, pour une rhinoplastie alors qu'elle avait une bosse nasale minime. Je lui ai conseillé un bilan psychologique, expliquant que l'intervention allait modifier son image. Elle m'a alors avoué qu'elle souhaitait rencontrer un psychologue depuis longtemps, mais n'osait pas en parler à sa mère. Elles sont reparties bras dessus, bras dessous, direction le psy" (Source : Ça m'intéresse, mars 2011).
La chirurgie esthétique n'est donc pas toujours la meilleure solution à un mal-être, mais peut l'être à condition de s'être documenté, d'être conscient des risques auxquels on s'expose et surtout, de vraiment le vouloir.
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