A) Un phénomène de mode?
Si la chirurgie connait un essor aussi important chez les adultes depuis les années 90, ce phénomène se répand de plus en plus chez les adolescents. Cela commence aux Etats-Unis, où l'opération est devenue le "cadeau des 16 ans", près de 330 000 jeunes de moins de 18 ans auraient eu recours à la chirurgie esthétique en 2003 selon l'American Society for Aesthetic Plastic Surgery (ASAPS). En France, selon le Docteur Gérard Nacasch qui est spécialiste pour la chirurgie sur adolescents, 10% des jeunes entre 16 et 17 ans se font opérer tous les ans. Mais peut-on réellement parler de phénomène de mode ?
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Pas évident d'être un adolescent de nos jours!
Le corps change (l'acné apparait, la pilosité, etc.), et et se retrouve à détester l'image que renvoie son miroir. Est-ce une raison de vouloir modifier son physique ? Non, car c'est la définition de l'adolescence, il est normal de parfois se sentir "moche" durant l'adolescence. C'est pourquoi, on évite dans la mesure du possible d'opérer les patients avant un certain âge.
En effet, certains adolescents font une fixation injustifiée sur une partie de leur corps. Le chirurgien recommande à ces derniers de consulter un psychologue afin qu'ils les aide à s'accepter tels qu'ils sont. Cependant, certains adolescents souffrent d'un réel complexe qui les pousse à se renfermer sur eux-même, et pour qui l'opération pourrait se montrer bénéfique pour leur bien-être.
Ce qui pousse généralement un adolescent à avoir recours à la chirurgie esthétique est un complexe, justifié ou non, dont il cherche à se débarrasser.
B) Le rôle des parents.
Il est primordial que, dès lors que l'enfant exprime son mal-être et le souhait d'avoir recours à une solution qui changera sa vie pour toujours, ses parents soient à l'écoute. Il s'agit parfois d'un simple complexe d'adolescent, auquel cas il faudra lui faire comprendre qu'il n'est pas le seul à être passé par là, et qu'il est normal de ressentir ce sentiment de dégout envers soi-même.
Au cas contraire, si ce dernier souffre réellement d'un mal-être dont le seul remède relèverait du domaine chirurgical, les parents devront répondre présent, soit pour l'emmener consulter un psychologue si ces derniers ne sont pas d'accord pour l'opération (après tout, il ne pourra pas passer à l'acte sans l'autorisation de ces derniers) soit pour l'emmener consulter un chirurgien auquel il exposera ses motivations.
Le soutien de sa famille est nécessaire pour que l'adolescent prenne sa décision en toute connaissance de cause.
C) Les risques.
Comme toute opération chirurgicale, l'opération esthétique représente des risques non-négligeables pour le patient ; complications, regrets, abus, etc. Ce sont des choses que le patient doit savoir avant de passer à l'acte.
Le plus important sera de vérifier le cursus de notre chirurgien, car nous ne sommes jamais à l'abri d'un charlatan.
Les risques habituels sont les suivants :
* L'anesthésie, risquée dont les conséquences vont d'une éruption cutanée au décès.
* L'hémorragie auquel cas le chirurgien devra rouvrir l'incision
* Une infection qui peut contraindre le patient à se faire hospitaliser.
Enfin, il y a aussi des risques psychologiques. Ces risques ne concernent pas uniquement la chirurgie ratée mais aussi la chirurgie réussie. Il arrive parfois que l'on regrette son choix, que l'on ne se reconnaisse plus, et que cette partie que l'on a modifié et qu'on détestait tant nous manque.